Signé Monet : la griffe du peintre

Geste ultime du peintre, la signature vient clore son intense activité créatrice. Fort d’une écriture simple et élégante, Claude Monet a presque toujours signé les tableaux qu’il destinait à la vente. Au début de sa carrière, et notamment lorsqu’il commercialise ses premiers dessins –Ex : Caricature d’un homme avec une tabatière (1858)-, il use de la signature O. Monet. N’oublions pas, en effet, que le premier prénom de l’artiste était Oscar ! Ainsi également de la toile « Vue prise à Rouelles» signée et datée en bas à gauche O. Monet 58…

A partir de 1862-1863, le peintre fait sien son second prénom, Claude. Celui d’Oscar, en effet, ne lui plaisait guère et lui valut moults moqueries, notamment lors de son service militaire. Il signera dès lors C.Monet, Cl. Monet, Claude Monet ou encore C.M ou Cl. M. «Assez souvent, la signature est précédée ou suivie d’une date ; le lieu n’est presque jamais mentionné et les signatures à l’encre sont très rares», précise Daniel Wildenstein dans l’ouvrage «Monet». A l’inverse, certaines toiles que Claude Monet avait choisi de ne pas vendre ne sont pas signées. Il en est ainsi de la toile « Dieppe», réalisée par l’artiste en février 1882 et qu’il conservera toute sa vie.

Noire ou colorée, tissée de majuscules ou lettres cursives, la signature de Claude Monet évoluera au fil de sa vie. Mais elle ne cessera de témoigner du rapport personnel qu’il entretenait avec l’œuvre peinte…