Giverny
Fin de saison à Giverny…
Plus que quelques jours pour profiter des merveilles automnales des jardins de Claude Monet… Quelles plantes tirent leur épingle du jeu ? Quid du bilan de la saison ? Revue de détails….
Parés de couleurs chaudes et rougeoyantes, le Clos Normand et le jardin d’eau flamboient et nous offrent un feu d’artifice automnal ! «Cette fin de saison est digne d’un été indien, note le chef jardinier Jean-Marie Avisard. Grâce à ces températures clémentes, les floraisons ne sont pas ralenties et le jardin resplendit». En haut de cette affiche florale figurent les incontournables dahlias. Parmi eux, les splendides dahlias Honka dotés de délicates fleurs en forme d’étoile et de pétales fins, incurvés et détachés les uns des autres. Autres stars des massifs, les asters et leurs nuages de petites étoiles roses à reflets mauves. Du côté du jardin d’eau, cet automne estival profite aux nymphéas : «L’eau plus chaude qu’à l’accoutumée prolonge leur floraison, explique le chef jardinier. Quant aux nymphéas exotiques, cultivés comme des annuelles et que nous avons introduits cette année, ils sont magnifiques !».
Splendide en ce mois d’octobre, l’eden givernois n’en a pas moins connu des tourments. «Les bouleversements climatiques ont eu un impact sur le jardin. Au début de la saison, nous avons dû lutter conre les gelées tardives qui risquaient d’endommager la glycine. Nos capucines ont, elles, subi les attaques des traditionnelles altises -un ravageur en recrudescence- mais aussi du charançon de la pousse terminale du colza. Les altises n’aiment pas l’eau et nous avons pu les chasser grâce à un système d’aspersion. Le charançon, lui, n’est pas dérangé par l’eau ! Nous avons donc usé de traitements bio, et notamment à base d’orange, pour en venir à bout». La persévérance des jardiniers a payé puisqu’en ce mois d’octobre, le tapis de capucines est somptueux !
La sécheresse fait également des dégâts sur les grands arbres : «Ils souffrent ! Et les conséquences de ce manque d’eau ne sont parfois visibles qu’un ou deux ans après». Force est de constater que les jardiniers devront s’adapter au fil des saisons : «Certaines plantes seront de plus en plus difficiles à faire pousser, et notamment celles qui ont besoin de gel en hiver…»
Si, entre entretien, tutorage, coupe des fleurs fanées, l’équipe de Jean-Marie Avisard bichonne jusqu’au bout le jardin 2023, elle a un coup d’avance et est déjà dans les starting-blocks pour préparer le cru 2024 : «Nous sommes en train de finir les repiquages des bisannuelles pour le printemps !».